Perugia (PG)

Pérouse, Perugia, est une ville, chef-lieu de la province de même nom et capitale de la Région Ombrie.

Les papes ont parfois trouvé asile dans les murs de Pérouse. L'administration papale y a aussi organisé les conclaves qui ont élu Honorius III en 1124, Honorius IV en 1285, Célestin V en 1294 et Clément V en 1305. Cependant Pérouse se montra toujours réticent à l'égard des papes. Ainsi, lors de la rébellion de Rienzo en 1347, la cité ombrienne envoya dix ambassadeurs au tribun romain et résista vigoureusement aux légats du pape venus la soumettre.

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Piazza IV Novembre


Au cours des XIVe et XVe siècles, les rivalités entre les premières familles locales, les Baglioni et les Oddi, les Michelotti, transformèrent peu à peu la ville en champ de bataille, assassinat de Biordo Michelotti le 10 mars 1398. Comme dans de nombreuses villes de Toscane et d'Ombrie, Pérouse se couvrit alors de maisons-tours érigées par les personnalités les plus puissantes et les plus riches. Lorsque les Oddi quittèrent la ville, les Baglioni se déchirèrent entre eux. Le mariage d'Astorre Baglioni, en 1500, dégénéra en massacre. Le jeune Raphaël, qui apprenait alors la peinture à Pérouse, a immortalisé dans La Déposition la figure du beau Grifonetto Baglioni, mort au cours de ces journées.

Les papes commencèrent à craindre ces princes si instables et menaçants. En 1520, Léon X attira à Rome Gianpaolo Baglioni et le fit décapiter. Onze ans plus tard, profitant d'une rébellion des Pérousins contre une taxe papale, Paul III envoya son armée à Pérouse pour soumettre définitivement la ville. Il détruisit toutes les tours qui couronnaient la ville et construisit une énorme citadelle, la Rocca Paolina, par dessus les résidences des Baglioni. Les anciennes rues du quartier Baglioni devinrent des galeries souterraines que l'on peut encore visiter aujourd'hui. Cette citadelle, dressée au sommet de la ville, servait moins à protéger Pérouse de ses assaillants qu'à empêcher toute rébellion des habitants contre le pouvoir papal. Elle cristallisera pendant des siècles l'humiliation des Pérousins.

 

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Fontana Maggiore
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Chiesa di San Domenico
con il chiostro oggi
Museo Archeologico Nazionale
     
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San Bernardino
e San Francesco al prato
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Porta Marzia
ed i resti della Rocca paolina

Pérouse étrusque

La nécropole de Palazzone

Suite à la découverte accidentelle de tombes en 1963, des fouilles ont eu lieu qui ont permis de constater l'existence d'une vaste nécropole autour de l'hypogée de Volumni, avec de nombreuses tombes à chambre, surtout de la période hellénistique, d'un grand intérêt pour l'histoire ancienne de Pérouse. Les urnes sont conservées dans le vestibule moderne, presque toutes en travertin, avec souvent des traces de polychromie.

Hypogée des Volumni

D'une extrême importance parmi les hypogées nobles péruviennes, découvertes en 1840, c'est l'une des tombes de la nécropole de Palazzone. Un couloir escarpé (dromos) mène au tombeau, situé sur un vestibule couvert à double pente. Des cellules plus petites s'ouvrent de chaque côté. La chambre centrale contenait les urnes principales, dont celle monumentale d'Arnth Velimna, sculptée en travertin, stuquée et peinte, d'une exécution très précise. Des décorations sculptées embellissent les murs et les plafonds. Datable de la seconde moitié du IIe siècle. à. C.

Ipogeo dei Volumni
Ipogeo dei Volumni

La tomba dei Cutu (Museo Archeologico di Perugia)

Tombe cruciforme à chambres multiples, retrouvée intacte en 1983 dans la localité. Monteluce resta longtemps en usage, entre le IIIe et le Ier siècle. AVANT JC. Il contenait cinquante urnes cinéraires et un sarcophage, qui constitue le dépôt le plus ancien de la tombe. Un kottabos en bronze et les restes d'une panoplie y étaient également conservés. Tout le matériel est exposé au Musée Archéologique National de Pérouse, reproduisant la tombe et la disposition des matériaux à l'intérieur.

Tomba dei Cutu
Tomba dei Cutu - Urna

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